1878

Immobilier d’entreprise état des lieux du marché à Paris

Le contexte actuel dans lequel nous vivons actuellement ne permet pas d’espérer une embellie pour de nombreux secteurs. Certains parviennent tout de même à bien résister et même plus. C’est le cas notamment du marché de l’immobilier à Paris. Un passage à revue des chiffres du 1er trimestre 2021 permet de le constater.

Un recul plus modéré par rapport à ce qu’on pronostiquait

Comme pour n’importe quel secteur d’activité, le marché parisien et francilien des bureaux connaît encore des perturbations à cause de la crise sanitaire. Dans la région, il y a eu une réduction de 30% de la demande placée au 1er trimestre 2021 comparé à l’année précédente pour s’établir à 346 100 m2. Il faut tout de même noter que cette réduction atteindrait à peine les 15% s’il n’y a pas eu la grosse transaction de 126 000 m2 signée par Total à la Défense.

Malgré un contexte morose, si le recul n’a pas été plus important, c’est grâce surtout au segment des bureaux n’atteignant pas les 1 000 m2. Il a pu en effet enregistrer une demande placée de de 153 000 m2, soit une réduction de seulement 10% comparé à l’année passée. Les bureaux de 1000 à 5000m2, de leur côté, n’ont pas pu éviter un recul de 50%.

Le ralentissement provoqué par la covid entraîne également un accroissement incessant de l’offre. Cette dernière était en effet de 3 788 000 m2 le 31 mars 2021, à cause d’un bon de 29. Cela est à l’origine d’un pourcentage de vacance de 6,9%. Ce contexte a provoqué également une légère baisse des loyers parisiens, une tendance qui ne touche tout de même pas les valeurs prime. Une stabilisation a été, par contre, constatée pour le reste de l’Ile-de-France.

Une importante dynamique observée même dans la deuxième Couronne pour les locaux d’activité

Le segment des locaux d’activités a toujours été connu pour sa résilience. Il n’est pas ainsi étonnant de savoir qu’avec 185 000 m2 placés, il a fait un bon de 11% de volume lors des 3 premiers mois de l’année 2021. Un regain d’activité a été observé dans n’importe quelle subdivision de surface, mais ce n’est pas tout Paris qui en profite. Il y a ainsi une infériorité de 26% à sa moyenne de long terme du placement trimestriel. Ce phénomène est surtout dû à une raréfaction de la demande dans cette zone géographique.

Nombreux sont ainsi les dirigeants qui se tournent vers la deuxième couronne pour trouver des locaux d’activités. Dans ce secteur du marché de l’immobilier d’entreprise à Paris en effet, il n’y a jamais eu de pénurie. Malgsré cela, la progression de la demande était seulement de 28% comparée au même trimestre de l’année précédente. Cela pourrait être le résultat de la tendance des entreprises à l’ajournement de la prise de livraison de leurs locaux à cause du contexte actuel.

Quid de l’investissement

Une légère augmentation a été observée en ce qui concerne l’investissement en immobilier d’entreprise à Paris. Cela n’empêche cependant pas d’éviter que l’OAT de 10 ans soit négative et que les capitaux disponibles soient toujours plus élevés.

Malgré la crise sanitaire, un chiffre se trouvant dans la moyenne des 1ers trimestres 2017-2019 a pu être enregistré en ce qui concerne les montants investis, soit 3,6 milliards d’euros. La régression par rapport à l’année 2020, année où il y a 5 milliard d’euros d’investissement, reste cependant importante. Elle a été en effet de 29%.

La crise sanitaire a causé des changements majeurs dans le marché de l’investissement en Ile-de-France. Les investisseurs délaissent en effet de plus en plus l’immobilier commercial, les bureaux et l’immobilier hôtelier au profit des bureaux Core, de l’immobilier résidentiel et du segment de la logistique.