Depuis la loi du 26 janvier 2016, publiée dans le décret officiel d’octobre 2016, la date de validité d’une ordonnance d’ophtalmologie a été modifiée, de même que les droits et obligations des opticiens en matière d’adaptation de la prescription des lunettes et des lentilles de contact correctives. I — Une ordonnance est-elle obligatoire pour obtenir des lunettes ? Oui, dans tous les cas, une prescription médicale valide est obligatoire pour obtenir des lunettes correctives ; pour l’ensemble de la population et à tous les âges. La prescription initiale de lunettes doit être établie par un ophtalmologiste, qui, dans le cadre d’un examen médical complet de vos yeux, permettra de détecter et de gérer une ou plusieurs pathologies. L’ophtalmologiste peut être aidé par un orthoptiste ou un optométriste dans sa consultation, ou non. De même, l’adaptation aux lentilles de contact initiales doit être effectuée sous la responsabilité d’un ophtalmologiste, qu’il effectue l’adaptation ou un orthoptiste ou un spécialiste de l’optométriste. C’est l’ophtalmologiste qui écrit sur la prescription toutes les caractéristiques déterminées après adaptation pour perturber votre état oculaire initial le moins possible. Cela inclut les paramètres suivants : nom de la marque, nom de l’objectif, rayon de courbure, diamètre de lentille, type de lentille, temps et temps d’utilisation recommandés, produit d’entretien si nécessaire et méthode d’entretien. ![]()
(image SNOF) II — La durée de validité d’une prescription ophtalmologique : Pour les enfants de moins de 16 ans, la loi de 2016 n’a rien changé ; la durée de validité d’une prescription pour les lunettes à lentilles correctives est toujours de 1 an. Même chose pour les prescriptions de lentilles Pour les patients âgés de 16 à 42 ans ; la prescription de lunettes est maintenant valable 5 ans. Pour les lentilles de contact, la prescription est valable pour 3 ans. Pour les patients âgés de plus de 42 ans, la prescription de lunettes est valable pour 3 ans, tout comme la prescription pour les lentilles de contact. Une copie de chacune de vos ordonnances doit être conservée par le opticien jusqu’à l’expiration de sa validité. Cependant, il est conseillé à chaque patient de conserver également un double. Il convient de noter que le tout premier équipement pour la presbytie (lentilles progressives) doit être prescrit par un ophtalmologiste, qui vérifiera, en plus de la correction visuelle, la tension oculaire et l’état de la rétine pendant un fond d’œil. Dans certains cas, votre ophtalmologiste peut préciser qu’il ne souhaite pas que votre ordonnance soit renouvelée par l’opticien ou limite la durée du renouvellement ; ce sera le cas si vous souffrez d’un état médical ou d’un traitement nécessitant un suivi régulier et susceptible de déplacer votre correction optique (glaucome, myopie forte, DMLA, rétinopathie diabétique, cataracte, prise de corticostéroïdes…). III — Évolution des conditions de renouvellement des lunettes et verres par l’opticien Dans le cadre d’un renouvellement des lunettes, l’opticien a désormais le droit de renouveler et d’adapter les équipements optiques prescrits. A cet effet, il a le droit d’effectuer un examen visuel pour changer la puissance des lentilles ou des lentilles. Si cette valeur est de faible importance, elle peut ordonner de nouvelles corrections et devrait noter le changement sur votre ordonnance et informer l’ophtalmologiste de ce changement. Si ce changement de correction est significatif ou s’il y a un doute sur une pathologie possible, votre opticien vous recommandera de consulter rapidement votre ophtalmologiste. Parfois, il vous aidera à obtenir un rendez-vous si vous le souhaitez. En ce qui concerne les lentilles de contact, l’opticien peut modifier la correction mais pas les paramètres des lentilles (marque, nom de la lentille, rayon de courbure, diamètre de lentille, type de lentilles, durée et temps de port recommandés, produit d’entretien si nécessaire pour associer et mode entretien). En outre, en cas d’urgence (perte ou rupture de lentilles correctrices), votre opticien peut exceptionnellement émettre de nouveaux équipements optiques sans ordonnance et après avoir effectué un examen réfraction. Il devra alors l’inscrire dans un registre particulier afin d’assurer la traçabilité pendant au moins trois ans. L’opticien doit alors noter le résultat de son examen et avertir, comme vous le souhaitez, votre ophtalmologiste ou médecin que vous indiquez. En conclusion, ce nouveau décret vise à s’adapter au temps des rendez-vous trop longs pour les ophtalmologistes en France et signe un rapprochement entre l’ophtalmologiste et l’opticien, avec une transmission partielle mais toujours plus importante de la pratique de l’examen.
