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Quelle est la cote du franc suisse ?

En juillet 2017, nous avons publié un article qui nous demandait : « L’affaiblissement du franc suisse est-il durable ? » En octobre 2017, alors que la chute se poursuit, la même question se pose. Voici quelques éléments de réponse.

Mais pour nous poser constamment ces mêmes questions sur le taux de change CHF/euro, nous devrons peut-être nous interroger sur l’évolution future du taux de change CHF/Bitcoin .

L’article que vous êtes en train de lire n’est plus à jour ! Lisez notre dernier article sur le sujet !

Le toit transversal

Au cours des deux années allant de fin juillet 2015 à fin juillet 2017, suite au rebond suite au choc de l’abandon du taux plancher de 1,20 de la BNS, le taux EUR/CHF s’est « stabilisé » sur deux canaux :

  • le cours du franc suisse a fluctué entre une résistance majeure à hausse à 1,12 est un support baissier majeur situé à 1,062
  • Dans ces deux grandes limites, le cours du franc suisse s’est principalement déplacé entre une résistance à 1,098 et un support à 1,074

Le 27 juillet 2017, brisant la résistance de 1,12 nettement plus élevée, la paire EUR/CHF s’est détachée du canal principal.

Cet affaiblissement significatif du franc suisse par rapport à l’euro s’explique par des raisons politiques et économiques.

Causes politiques

Sur le plan politique, les échéances électorales européennes expliquent en premier lieu la bonne performance de l’euro face au franc :

  • Du côté français, l’élection d’Emmanuel Macron a dissipé le risque de voir la France dirigée par un chef d’État eurosceptique d’un bout de l’échiquier
  • politique

  • en Allemagne, plus récemment, l’élection d’Angela Merkel pour la troisième fois consécutive est également un signe de stabilité soutenant l’euro

Causes économiques

Sur le plan économique, les commentaires périodiquement distillés par la Fed, la BCE et la BNS sont susceptibles de soutenir également l’euro et d’affaiblir le franc :

  • la Fed laisse encore entrevoir une hausse de ses taux directeurs d’ici la fin de 2017, donnant un coup de pouce important au reste du monde
  • la BCE n’est pas pressée de relever ses taux directeurs, les États européens étant endettés, a clairement indiqué Mario Draghi. Toutefois, si la dynamique de la Fed est suffisamment forte et soutenue, la BCE pourrait ne pas être en mesure de résister à cette vague de normalisation de la politique monétaire américaine pendant longtemps. Vous devrez probablement augmenter vos taux directeurs (au moins) pour éviter de créer une distorsion trop importante entre les économies européenne et américaine travaillant ensemble. En tant que signe avant-coureur d’une future convergence des hausses de taux, le programme européen de rachat d’actifs sera bientôt réduit.
  • Si la BNS reconnaît par ses propres déclarations que 1,15 par franc est « moins surévalué », elle n’a pas indiqué son intention d’inverser sa stratégie de taux négatifs et n’a pas non plus fourni de calendrier pour le faire.

Le glissement progressif vers 1,20 ?

Dans ce contexte de statu quo de la BNS, de la hausse des taux souhaitée aux États-Unis et de la prochaine attitude attentiste de la BCE, placer votre argent à un taux négatif en francs suisses ne devraient pas être la solution la plus souvent choisie par les investisseurs dans leurs choix d’arbitrage.

Sur la base de ces éléments, nous avons pu constater dans les mois à venir, le glissement progressif du franc suisse vers le seuil de 1,20, qui servait autrefois de point de référence.

Ou le retour à la parité ?

Cependant, le spectre d’une forte surévaluation du franc et d’un retour à la parité a-t-il finalement disparu ?

La réponse est doublement NON. À travers les fondements de la Suisse et les bouleversements internationaux qui soutiennent le statut du franc suisse en tant que valeur refuge. La valeur refuge du franc suisse n’a jamais été refusée jusqu’à présent.

En fait, la Suisse se porte bien tant sur le plan économique que politique :

  • taux de chômage à 3 %
  • croissance prévue de 2,10 % en 2018
  • faible endettement public
  • la stabilité politique avec des élections qui n’ont jamais été préoccupantes

En revanche, à ces mêmes niveaux économiques et politiques, le climat n’est toujours pas bon. Prévue pour les voisins européens de la Suisse, ainsi que pour le reste du monde :

  • la crise catalane dont l’issue est incertaine pèse sur l’Europe, qui est engagée dans négociation difficile sur le Brexit
  • les prochaines élections en Italie sont préoccupantes. L’Italie sans gouvernement depuis des mois est pénalisée par une dette publique de plus de 130 % de son PIB et un système bancaire fragile. Le mouvement Cinq étoiles, OVNI politique dont la position est incertaine par rapport à l’Europe, pourrait jouer un rôle important dans cette élection.
  • le soulèvement entre les États-Unis et la Corée du Nord maintient un climat de tension marqué par des flambées de fièvres conduisant à des valeurs refuges

Si le franc suisse était à nouveau très recherché, ce ne serait pas vers 1,20 que nous nous déplacerions. Nous nous dirigerions progressivement vers les supports susmentionnés/lourds mentionnés ci-dessus à 1,12 ; 1,098 ; 1,074 et 1 062.

Un œil sur le CHF/euro et l’autre sur le CHF/Bitcoin ?

Après avoir acquis un minimum de reflet des taux de change, il est possible qu’un jour les voyageurs frontaliers soient intéressé à la fois par l’échange CHF/Bitcoin et par l’échange EUR/CHF. Et cela, en deux termes :

  • ces crypto-monnaies ont vu leur prix monter en flèche, elles peuvent donc être utilisées pour compenser la chute du franc suisse
  • sont basés sur la technologie informatique Blockchain qui crée des emplois en Suisse, en particulier dans le canton de Zoug et maintenant dans la région du Léman

Nous en reparlerons, d’autant plus que le Bitcoin a la similitude avec le franc suisse d’être considéré comme une valeur refuge dans certains pays également.