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Le métier de tatoueurs en pleine expansion

Longtemps vu par certains comme seulement un effet de mode qui va s’estomper avec le temps, le tatouage est toute une culture qui n’est pas prête de disparaitre d’aussi tôt. Le tatouage, qui est un art primitif, est devenu de nos jours, une culture populaire qui permet à de nombreux adeptes de dévoiler qui ils sont. C’est un art qui permet aux tatoués de manifester leur personnalité, leur point de vue et de s’exprimer librement au travers des inscriptions et des images qui ornent leur corps.

France et Europe : pourquoi cet engouement pour le tatouage ?

Le tatouage est une pratique qui date de très longtemps et remonte à des milliers d’années. Entre -6000 et -3000 av. J.-C., selon le corps bien conservé d’un être humain tatoué, découvert en 1990.

Dans les civilisations anciennes, le tatouage revêt différentes significations et tout le monde ne le portait pas. C’est par exemple le cas dans l’antiquité, où se faire tatouer était une technique efficace pour dissuader les ennemis. C’est pour cela que les guerriers se faisaient tatouer.

Ensuite, à l’époque de l’Égypte antique, le tatouage peut signifier la fertilité chez les femmes qui se faisaient alors des marques au niveau de leur ventre. Puis, en Grèce et dans le Rome antique, ces marques corporelles définitives étaient réservées aux esclaves, ce qui revêt une tout autre signification par rapport à ce qui se passait dans les autres pays où le tatouage était signe de force et de fertilité. Tout cela pour dire que la signification du tatouage change et évolue d’époque en époque et d’un pays à l’autre.

Néanmoins, la culture du tatouage a connu un tout autre tournant en Europe avec l’ère chrétienne qui en interdisait la pratique. Mais ces interdits n’ont pas pour autant réussi à faire disparaître le tatouage.

Le monde du tatouage en Europe connaît une autre évolution en 1891 ; l’année où a été inventée la première machine à tatouage. Cette petite machine révolutionnaire a permis au tatouage de se populariser de plus en plus grâce à l’ouverture de nombreux salons, pas seulement en Europe, mais partout dans le monde. 79 ans plus tard, le tatouage est devenu un signe de rébellion que les jeunes marginaux et les personnes appartenant à certains genres musicaux de contestation utilisent pour véhiculer des messages.

Avec le temps, le tatouage a également évolué (graphisme et style) et s’est démocratisé. Et mise à part sa signification symbolique, il est devenu incontestablement une œuvre d’art, surtout avec l’apparition de différents styles et cultures qui peuvent se manifester au travers les dessins. Et le body art, né dans les années 70, y a fortement participé. Le tatouage est ensuite apprécié pour son esthétisme.

En 2021, le nombre de Français tatoués ne cesse d’augmenter et les quelque 5 000 salons de tatouages à travers la France en disent long sur l’engouement des Français (les femmes en majorité) pour cette nouvelle forme d’art.

Devenir tatoueur : les secrets de la réussite

Comme nous l’avons annoncé plus haut, le marché du tatouage est en pleine expansion et c’est un vrai métier à part entière qui peut rapporter beaucoup au tatoueur. À condition qu’il sache respecter son travail. Et comme tout travail, il est important pour le réussir, d’avoir les compétences nécessaires pour répondre aux exigences de cet art assez complexe qui demande quand même un certain niveau d’habileté et d’aisance de base.

Tout peut s’apprendre dans l’art du tatouage, mais pour être un tatoueur professionnel qui a du style et de la personnalité, il y a tout de même des bases à avoir. Aussi, il ne suffit pas d’être à l’aise en dessin pour tout de suite avoir l’assurance de devenir un bon tatoueur. Effectivement, avoir des capacités à dessiner est une base, mais il faudra en plus beaucoup de travail et d’efforts. Notamment, car dessiner sur une peau humaine n’est pas du tout la même chose que dessiner sur une feuille de papier. De plus, le tatouage peut être plus ou moins complexe, selon son emplacement. Alors, il faudra beaucoup s’exercer sur de la peau synthétique.

Pour votre sécurité, choisissez un tatoueur professionnel

Comme nous l’avons dit, le tatouage est devenu un phénomène de mode en France, tout en sachant qu’un Français sur 5 est tatoué. Et plus de 10 000 tatoueurs professionnels proposent leur service aux amateurs. Ces derniers exercent légalement, contrairement à quelques milliers de tatoueurs qui exercent à leur domicile ou dans leur garage.

Malheureusement, c’est un cas très fréquent qui entache la réputation du métier, dans la mesure où ces pratiques clandestines ne respectent pas les règles d’hygiène nécessaires. Nombreux sont victimes d’infections ou de maladies de toute sorte à cause de l’utilisation d’équipements non stérilisés ou encore, d’encre et de pigments de mauvaise qualité.

Les professionnels dans le domaine sont tenus de respecter les normes d’hygiènes imposées par le métier. L’on peut, entre autres, citer l’obligation du tatoueur à se laver les mains à plusieurs moments de sa journée de travail : au début de la journée, en sortant de sa shop, après s’être rendu aux toilettes, après son déjeuner ou après avoir fumé. Se laver avec de l’antiseptique est d’autre part systématique avant la prise en charge de chaque nouveau client.

Ensuite, la partie de la peau du client à tatouer doit être également nettoyée et désinfectée. Ce ne sont que des exemples de règles d’hygiènes nécessaires à tout tatoueur professionnel. Les clients doivent de ce fait faire attention aux tatoueurs clandestins qui proposent un tarif bon marché, mais dont la prestation n’est pas assurée.

L’obligation des tatoueurs à se fournir dans les boutiques spécialisées en France

L’achat de matériel de tatouage de qualité est une obligation pour les tatoueurs professionnels qui respectent les règlementations de l’État français. Ces machines et autres équipements professionnels dont le tatoueur se sert doivent provenir de distributeurs spécialisés en France. Ces distributeurs agréés proposent notamment des équipements respectant les normes de qualité recommandée qui permettent d’éviter ou de limiter au maximum les risques relatifs au tatouage.