Crédits immobiliers : il y a-t-il des changements en 2022 ?
L’année 2022 arrive avec des changements au niveau des crédits immobiliers. En effet, l’achat d’un bien immobilier ne vous oblige plus à un engagement pour des remboursements sans fin auprès de votre banque. Les conditions d’acceptation de crédits changent également et notamment sur les délais de remboursements. L’emprunt sur une durée de plus de 25 ans sera bientôt proscrit par la loi. Le taux d’endettement est également concerné par ce changement.
Autant le dire, ces changements sont véritablement nombreux et spécifiques. Cet article vous informe sur tout ce que vous devez savoir sur ces changements.
Terminé les crédits immobiliers sur 30 ans ou 35 ans
La recommandation du Haut conseil depuis 2019 pour mettre un terme aux remboursements sans fin a finalement abouti à un projet de loi. Depuis le début de l’année 2022 donc, cette recommandation est devenue une obligation. Les crédits sur une période supérieure à 25 ans pour l’achat d’un bien immobilier sont désormais interdits, de ce fait, aucune banque ne pourra plus proposer ce crédit à ses adhérents. Plus d’informations sur les crédits immobilier. Il est nécessaire de noter que la durée moyenne de remboursement des crédits n’a eu de cesse d’augmenter depuis quelques années (20 ans en 2021 contre 18,9 en 2018).
Toujours concernant cette nouvelle loi, il y a quelques exceptions selon le cas. Dans le cas de l’achat d’un bien immobilier neuf en cours de construction, par exemple ou encore dans le cas où les travaux à réaliser sur le bien immobilier à acquérir s’élèvent à une valeur égale à 25% du coût total de l’achat. Dans ces cas précis notamment, la durée de remboursement peut être tolérée avec 2 ans de rallonge au maximum.
Limite du taux d’endettement fixé à 35 % avec la nouvelle loi
La nouvelle loi sur les crédits immobiliers ne concerne pas uniquement la durée de remboursement. Le taux d’endettement entre également en ligne de mire de cette nouvelle loi sur les crédits immobiliers. En effet, le taux d’endettement est soumis à une nouvelle limitation et ne pourra donc plus dépasser 35% avec la mise en vigueur de la nouvelle loi si cette limite a été fixée à 33% jusqu’à maintenant. Dans le nouveau taux, le coût de l’assurance emprunteur doit être pris en considération. Informez-vous sur Vousfinancer.
Ces nouvelles mesures mises en vigueur dans la nouvelle loi visent à éviter un excès d’endettement pour les ménages. En effet, un constat a été fait par rapport à l’endettement des ménages qui n’a eu de cesse d’augmenter ces dernières années. En effet, de 53,4% du revenu brut disponible au premier trimestre de l’année 2001, le taux d’endettement est passé à 100,9 % au premier trimestre 2021 d’après le Haut conseil de stabilité financière, ce qui constitue une hausse plus que considérable.
Le gouverneur de la Banque de France annonce sur France 2 en septembre qu’un risque était possible si la situation restait la même, c’est-à-dire avec les prêts qui ne cessaient de s’allonger avec une mensualité rapportée aux revenus qui augmentaient également sans cesse. François Villeroy de Galhau a précisé que malgré la crise économique causée principalement par la pandémie, le taux de surendettement n’a pas augmenté. Il assure qu’une baisse de 16% a même été constatée sur les sept premiers mois de l’année 2021 en comparaison avec la situation équivalente en 2019.
Ces conditions contraignantes peuvent toutefois être dérogées par les banques en raison de 20% de la production de nouveaux crédits. Ces contraintes ne sont pas applicables entre autres aux prêts relais, aux regroupements de crédits, aux crédits en cours de renégociation ainsi que ceux qui ont eu une acceptation de remboursement anticipé d’un crédit contracté auprès d’un autre établissement de crédit.