19

Rester parents malgré la séparation

Le divorce est une épreuve chronophage et énergivore. A tel point qu’elle nous fait parfois oublier les raisons qui nous ont poussés à devenir parents. C’est un fait, les enfants sont les victimes collatérales des séparations. Et plus ces dernières sont houleuses, plus les enfants trinquent du divorce de leurs parents. Pourtant, il est primordial pour leur équilibre mental et émotionnel que les parents continuent de remplir leur rôle même aux moments les plus tendus de la procédure.

Concilier divorce et parentalité

L’effort est parfois difficile à faire. Le divorce pompe tellement d’énergie et focalise tant l’attention que les enfants peuvent se sentir délaissés, comme abandonnés à leur triste sort. Mais, de la même façon qu’un enfant reste un enfant, un parent doit rester parent, même au plus fort de la tempête. C’est d’ailleurs l’un des points permettant de rassurer l’enfant lors d’une séparation. Certes, son monde évolue mais sa place auprès de ses parents ne change pas. Dans l’autre sens, ça fonctionne aussi. Certes, la cellule familiale éclate mais la place des parents auprès de leurs enfants ne doit pas changer.

Il arrive pourtant encore trop souvent que celui ou celle qui quitte le domicile familial voit ses enfants s’éloigner, à cause du conflit latent, par culpabilité, à cause de sa tristesse trop profonde… Quoiqu’il en soit, dire à ses enfants qu’ils ne sont pour rien dans le divorce de leurs parents et renoncer à les voir ou à les appeler aussi souvent qu’ils en ont besoin peu s’apparenter à une injonction contradictoire…

Raccourcir la procédure pour accélérer la reconstruction

Le fait est que plus la procédure est longue et plus cette instabilité, quand personne ne sait plus trop où se trouve sa place, dure. Difficile dans ce contexte de se projeter vers un autre avenir, une autre organisation, une nouvelle logistique de vie quotidienne. Notamment pour les enfants.

La meilleure solution ? Opter pour une procédure de divorce raccourcie au maximum. Ce qui exige une forme de sagesse de la part des parents dans leur séparation. Certes, ils divorcent (pour des raisons qui leur appartiennent), mais rien ne les oblige à faire durer le suspense deux ans durant ou à se faire la guerre en permanence. Rester parent pendant la procédure, c’est aussi penser à la vie que l’on fait mener à ses enfants. En tant que parents, nous devons être capables de faire quelques compromis pour leur bien-être.

Le divorce par consentement mutuel, la solution la plus simple

Pour cette raison, le divorce à l’amiable est sans aucun doute la meilleure solution. La sagesse l’emportant (pour le bien des enfants), les déchirements se font moins violents et les époux parviennent à s’entendre sur les conséquences financières, patrimoniales et familiales de leur séparation. Dès lors, il leur suffit de signer une convention de divorce en présence de leurs avocats respectifs (une fois tous les documents fournis). Cette convention signée part ensuite chez le notaire, qui en valide la forme avant de l’enregistrer au rang de ses minutes et, par là-même, de prononcer le divorce.

Le divorce prononcé, chaque membre de la famille peut à nouveau se projeter et retrouver sa place au sein de la cellule familiale nouvelle formule. Il devient alors plus facile de redevenir parent. De fait, un peu de sagesse et une procédure bien plus courte facilitent grandement le positionnement de chacun des membres de la famille.