Santé

La dysplasie de haut grade du col utérin

La dysplasie de haut grade est une lésion précancéreuse du col de l’utérus. Lorsqu’elle est détectée, elle peut être traitée pour prévenir le cancer et préserver la fertilité. La réduction de l’incidence du cancer chez les femmes présentant une dysplasie de haut grade ou des lésions intermédiaires-squameuses du col de l’utérus permettra de réduire considérablement l’incidence du cancer invasif du col de l’utérus et ses conséquences dans ce groupe de population. Le traitement de la dysplasie de haut grade dépend des recommandations de votre médecin et de votre situation personnelle. Il peut impliquer une intervention chirurgicale, une chimiothérapie ou une radiothérapie, ainsi que des tests de suivi tels que des frottis et une colposcopie.

Qu’est-ce que la dysplasie de haut grade ?

Une dysplasie du col utérin correspond au développement de cellules anormales au niveau du col de l’utérus. A la base bénigne, si elle est non traitée, elle peut évoluer spontanément vers un cancer. La dysplasie de haut grade (HD) est considérée comme une lésion précancéreuse du col de l’utérus. Lorsqu’elle est de haut grade, elle correspond à une dysplasie des plus sévères et doit être rapidement traitée, car non prise en charge, elle peut rapidement évoluer en cancer. La réduction de l’incidence du cancer chez les femmes présentant une dysplasie de haut grade ou des lésions cervicales de type intermédiaire-squameux permettra de réduire considérablement l’incidence du cancer invasif du col de l’utérus et ses conséquences. Le diagnostic s’effectue par une biopsie du col de l’utérus. La biopsie sera prélevée dans la zone d’anomalie. L’étude histologique des tissus permettra de confirmer s’il s’agit bien d’une dysplasie et donc potentiellement d’un probable futur cancer si elle n’est pas traitée.

Causes de la dysplasie de haut grade

Les causes et les facteurs de risque de la dysplasie de haut grade du col utérin sont :

  • Infection par le papillomavirus humain (HPV). Il s’agit de la cause la plus importante du cancer du col de l’utérus. Le papillomavirus humain infecte le col de l’utérus même en l’absence de lésions visibles. Le risque de cancer du col de l’utérus est 10 fois plus élevé chez les femmes infectées par le HPV que chez les femmes non infectées.
  • Tabagisme excessif. L’infection persistante par le HPV à haut risque est également associée à une incidence élevée de cancers du col de l’utérus chez les fumeuses.
  • Nombre excessif de partenaires sexuels. Les femmes ayant un grand nombre de partenaires sexuels présentent un risque accru de dysplasie cervicogène (du col de l’utérus) et de cancer du col de l’utérus.
  • Le jeune âge du premier rapport sexuel. Les femmes qui commencent leur activité sexuelle tôt sont exposées au risque de cancer du col de l’utérus, surtout si elles ont un grand nombre de partenaires sexuels.
  • Parité élevée (nombre de grossesses). Les femmes qui ont eu quatre grossesses ou plus ont une fréquence accrue de cancer du col de l’utérus.
  • Immunosuppression : Les femmes ayant des antécédents de traitement immunosuppresseur ou de maladies immunosuppressives, comme le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA), présentent un risque accru de cancer du col de l’utérus.

Symptômes de la dysplasie de haut grade

Les symptômes de la dysplasie de haut grade sont les mêmes que ceux de la dysplasie de bas grade, à savoir un frottis anormal, des pertes vaginales en dehors des menstrues et des douleurs lors des rapports sexuels. Si elle n’est pas traitée, la dysplasie de haut grade a de fortes probabilités d’évoluer vers un cancer du col de l’utérus en quelques années.

Traitement de la dysplasie de haut grade

La dysplasie de haut grade sera toujours traitée par un acte de chirurgie. Sauf contre-indication, l’acte se fait sous anesthésie générale appelé conisation et consiste à retirer les cellules anormales du col utérin. L’acte de conisation peut utiliser différentes techniques, le plus souvent liées au type de dysplasie rencontrée et son étendue. Les soins post-opératoires et le suivi de la patiente sont très importants. Il faut savoir qu’environ 15% des conisations créent des récidives dans les 5 à 10 ans, susceptibles de se transformer en cancer de l’utérus. Les facteurs de risque étant l’âge de la patiente, les caractéristiques de la dysplasie (stade et grade), et la persistance d’une infection au papillomavirus humain.

En conclusion, la dysplasie de haut grade doit être prise très au sérieux car non traitée, elle risque de dégénérer en cancer. Vous devez consulter rapidement et régulièrement si vous remarquez des symptômes ou si vous avez des comportements à risque.