Label ISR : une grande réforme prévue en 2023
Label ISR : environ 1134 fonds labellisés le 31 décembre 2020
L’investissement financier responsable n’est pas une pratique qui date d’hier. Le label ISR existe par exemple depuis l’année 2016. Il a été créé par le ministère de l’Economie et des Finances afin de permettre aux acteurs dans les fonds d’investissement d’agir de manière socialement responsable. Le label ISR a été uniquement attribué aux OPCVM au tout début de sa création, notamment en actions et en obligations. L’année 2020, une réforme a été faite, permettant désormais aux investisseurs dans les fonds alternatifs et immobiliers d’en bénéficier également. Vers la fin de l’année 2022, on enregistrait 1134 fonds labellisés en France. Le but de ce label est de permettre aux épargnants et investisseurs de bâtir une économie plus responsable et plus saine. Il ne s’agit donc plus de prendre des décisions uniquement relatives aux investissements financiers, mais de voir au-delà, de choisir par exemple des sociétés de gestion qui disposent du label.
Une réforme prévue en 2023
Une nouvelle réforme a déjà été réalisée pour le label ISR en 2021 donnant la possibilité à celui-ci de mieux s’adapter aux épargnants et investisseurs. Une nouvelle grande réforme sera également prévue cette année. En revanche, si celle-ci semble tomber bien pour améliorer le principe de l’investissement socialement durable dans le secteur financier, il existe des professionnels de la finance qui ne sont pas réellement convaincues de la pertinence de cette réforme.
La raison est ostensiblement la trop grande rigidité dont elle fait preuve. Ces professionnels semblent penser que certaines mesures qui constituent la réforme du label seront plutôt contre-productives. Celles-ci concernent les exclusions. En réalité, selon eux, il aurait été mieux de ne pas adopter des mesures drastiques d’exclusion et de plutôt passer à la sensibilisation ou à l’incitation au changement. Cela concerne notamment les sociétés de gestion de fonds d’investissement qui ont la possibilité de s’attribuer le label.
Par ailleurs, le greenwashing reste aussi un autre problème à régler pour la finance durable. La réforme de cette année portera aussi en partie sur la résolution de cela, car elle mettra en place de nouvelles mesures plus fermes pour plus de transparence dans l’obtention du label. Par exemple, les sociétés de gestion qui vont soumettre leur candidature à la labellisation devront disposer d’un plan d’action relatif à la réduction d’émissions de gaz.