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Loi grandguillaume, les vtc se mobilisent

La Fédération Française des VTC rassemble les principaux acteurs du secteur. Récemment, elle a lancé une pétition destinée à sensibiliser les décideurs sur les dangers que représente la loi Grandguillaume. Après la grève des taxis au début de cette année, le député de la Cote-d’Or a formulé d’un projet de loi. L’Assemblée a adopté le texte au mois de juillet et maintenant, c’est au tour du Sénat de se prononcer. Ainsi, il sera discuté en commission le 19 octobre et le vote est programmé pour le mois prochain. Vous pouvez avoir un aperçu des activités d’une entreprise VTC sur le site www.vtcourseslyon.fr.

La loi Grandguillaume nuirait aux VTC

L’application de cette loi réduirait de manière significative le nombre des chauffeurs qui pourraient collaborer avec les entreprises de VTC. Aujourd’hui, la majorité des travailleurs actuels bénéficie du statut LOTI, une disposition créée par la Loi d’Orientation des Transports Intérieur, un texte promulgué en 1982. Or, selon la nouvelle réglementation, lorsqu’un chauffeur travaille sous ce statut, il ne pourra plus proposer ses services à une société de VTC. Pour mesure l’ampleur des résultats, près de 40% des conducteurs travaillant à Paris seront touchés par cette décision. Par ailleurs, cette loi transfère la gestion des examens pour devenir un chauffeur VTC à la Chambre des Métiers et des Artisans. Cette situation aboutit à l’instauration d’une épreuve pratique d’une heure alors que les conducteurs possèdent déjà un permis de conduire. Ainsi, les candidats auraient à attendre plusieurs mois avant d’obtenir leurs statuts de chauffeurs VTC.

L’économie française souffrirait de cette mesure

Dans un contexte économique où le taux de chômage reste élevé, les VTC figurent parmi les secteurs qui ont généré de l’emploi. Pourtant, si elle est appliquée, la Loi Grandguillaume se traduirait automatiquement par une réduction des effectifs. Or, conduire un véhicule nécessite peu de qualification. Alors, les chauffeurs qui perdraient leur emploi auraient du mal à en trouver et leur situation se répercuterait inévitablement sur leur famille.

Pour les entreprises de VTC, un nombre insuffisant de conducteurs entrainera une diminution des voitures en service. Les clients attendraient ainsi plus longtemps et ils risquent de se lasser rapidement. D’autres secteurs seront également touchés. Par exemple, les start-up qui développent les applications utilisées par le secteur seraient freinées en plein élan. Certes, ils pourraient toujours exporter leurs savoir-faire mais en matière de développement informatique, la concurrence est également très rude sur le plan international.