Discrimination à l’âge : l’agence immobilière a été condamnée à verser 6 mois de rémunération
Ce n’est pas la première fois qu’une agence immobilière se retrouve au tribunal pour discrimination. Souvenez-vous il y a quelques années encore, l’histoire de ce patron d’agence immobilière qui avait été jugé pour discrimination raciale avait véritablement animé la toile. Les consignes « pas de noirs, de jaunes, d’arabes » avaient réellement choqué une employée au point d’enregistrer les échanges avec les concernés. Cette fois-ci, c’est une femme âgée de 52 ans qui se voit refuser un poste de secrétaire à cause de son âge. Le juge invite l’agence à verser une indemnisation de 6 mois de rémunération brute.
Plan de l’article
Toujours saisir le tribunal en cas d’injustice !
Si vous avez l’impression de subir une injustice, une discrimination quelconque, vous avez toujours la possibilité de saisir le tribunal en vue de faire valoir vos droits. On se souvient encore de ce patron et son fils qui ne voulaient absolument pas avoir de clients noirs, jaunes, ou encore arabes. Lorsque l’association SOS Racisme a été informée de la situation, c’est elle qui est allée porter plainte. Les 2 hommes encourent jusqu’à 3 années de prison.
Il y a quelques jours également, la cour du travail de Liège a donné raison à une affiliée de la FGTB Liège-Huy-Waremme qui a aussi été victime de discrimination dans le secteur immobilier. En effet, la femme avait décidé de postuler pour un poste de secrétaire dans l’agence. Non seulement elle n’a pas été retenue. Mais on apprend plus tard que ce fut à cause de son âge. Elle avait 52 ans alors que les concurrents d’Agence Paris Mer étaient à la recherche d’une candidate âgée entre 35 et 45 ans.
De lourdes sanctions pour l’employeur
Pour la cour, une telle démarche n’était rien d’autre qu’une discrimination directe de la part des responsables de l’agence immobilière. Elle rappelle d’ailleurs aux employeurs qui présentent des comportements discriminatoires qu’ils s’exposaient à de lourdes sanctions pouvant aller jusqu’à 6 mois de rémunération brute. L’objectif étant d’assurer les dommages et intérêts dus à la victime de discrimination.
L’organisation de lutte contre la discrimination et qui prône en même temps la promotion de l’égalité des chances a d’ailleurs tenu à faire une déclaration. Elle souligne que ce genre de discrimination était particulièrement fréquent. Les candidats et travailleurs âgés de plus de 45 ans se retrouvaient souvent dans ces situations. Si les raisons des employeurs paraissent justifiées (d’après eux), chaque individu a la possibilité de saisir la justice pour se faire respecter.
Les conséquences de la discrimination à l’âge sur les travailleurs
La discrimination à l’âge est un fléau qui touche plusieurs travailleurs en France. Elle a des conséquences désastreuses sur leur carrière professionnelle et peut s’avérer très difficile à vivre pour eux. Les discriminations peuvent prendre différentes formes : le refus de recrutement, la non-proposition d’une mission ou tout simplement le licenciement.
Les travailleurs sont souvent discriminés sous prétexte qu’ils ne seraient plus assez performants, pas suffisamment compétents ou même trop chers pour l’entreprise. Ces préjugés ont malheureusement la vie dure dans les organisations professionnelles, ce qui pénalise tous les travailleurs âgés de plus de 45 ans.
Au-delà des conséquences, les victimes subissent aussi une atteinte à leur dignité et souffrent souvent d’un sentiment d’injustice face aux pratiques discriminatoires dont ils sont victimes. Cette situation affecte directement leur motivation au travail et a un impact négatif sur leurs performances professionnelles.
Il faut bien souligner que la lutte contre cette forme de discrimination doit être collective : elle concerne toutes les parties prenantes du monde du travail (employeurs comme employés). Pensez à ce que des mesures adéquates soient prises pour y mettre fin.
Comment prévenir la discrimination dans le secteur de l’immobilier
Si la discrimination à l’âge est une réalité difficile à vivre pour les travailleurs concernés, elle constitue aussi un véritable défi pour les entreprises. Comment prévenir cette forme de discrimination dans le secteur de l’immobilier ? Voici quelques pistes.
L’une des premières mesures consiste en une prise de conscience collective du problème et cela passe par la sensibilisation auprès des employeurs. Ils doivent être conscients que la diversité et l’inclusion sont des facteurs clés d’un environnement professionnel sain et performant.
Il leur incombe donc de mettre en place des politiques internes qui encouragent la non-discrimination sur tous les critères possibles, y compris celui de l’âge. Les managers doivent aussi être formés aux pratiques anti-discriminatoires afin d’éviter toute sanction ou condamnation liée à ce type d’infraction.
Pour éviter tout risque juridique potentiel, il est aussi recommandé aux employeurs d’utiliser des outils objectifs lors du recrutement, tels que des grilles d’évaluation standardisées permettant de sélectionner uniquement les candidats compétents sans égard à leur âge.
Il est également recommandé de proposer une formation professionnelle continue aux salariés plus âgés afin qu’ils puissent continuer à acquérir les compétences techniques nécessaires pour rester efficaces dans leur travail.
Prévenir la discrimination liée à l’âge requiert un engagement ferme et constant tant au niveau individuel qu’organisationnel. Autrement dit, chacun doit prendre sa part dans cet effort collectif visant à garantir un environnement de travail équitable pour tous.