Les allergies alimentaires et les intolérances : comment les expliquer ?
Elles provoquent démangeaisons, maux de ventre, vomissements ! Les allergies et intolérances alimentaires sont devenues le calvaire du XXIème siècle, touchant désormais un Français sur dix. Mais, que se cache-t-il derrière ces réactions excessives de notre organisme face à certains aliments anodins ? On vous en dit plus ici !
Plan de l’article
Des symptômes handicapants au quotidien
Lorsque le lait, les fruits de mer ou les arachides provoquent urticaire, diarrhée ou sensation d’étouffement après leur ingestion, il s’agit probablement d’une allergie ou intolérance alimentaire. Handicapantes au quotidien, ces réactions immunitaires excessives face à des aliments inoffensifs deviennent un enfer pour beaucoup.
Certains n’ont d’autre choix que de toujours garder sur eux des auto-injecteurs d’adrénaline ou des corticoïdes, au risque, au moindre écart alimentaire, de voir leur gorge se serrer et leur respiration se bloquer.
Prisonniers de listes interminables d’aliments interdits dont ils doivent vérifier la présence sur chaque étiquette au supermarché, ces Français ne peuvent plus jamais baisser la garde sous peine de voir leur corps se rebeller violemment et de se faire vomir. Comment en arrive-t-on là ? Peut-on un jour guérir de ces réactions excessives qui obligent à une vigilance de chaque instant ?
Le système immunitaire détraqué
C’est au niveau du système immunitaire que se niche le problème. Chez les sujets allergiques ou intolérants, ce dernier surréagit anormalement au contact de certains aliments, qu’il considère à tort comme des menaces. Il sécrète alors des immunoglobulines de type E, à l’origine des désagréments. Pourquoi cet emballement face à des nutriments parfaitement inoffensifs ? Nul ne sait. Mais le mode de vie moderne pourrait être en cause.
En effet, le microbiote, cette flore intestinale garante de l’équilibre du système immunitaire, se trouve perturbé par notre hygiène excessive, la surconsommation de médicaments et les additifs alimentaires. Résultat : le corps réagit au moindre aliment insolite par une explosion immunitaire potentiellement mortelle. Comment endiguer ce phénomène ? Bannir certains aliments se révèle indispensable, mais insuffisant. Une refonte de notre mode de vie s’impose.
Changer radicalement son alimentation… et pas que
Pour les sujets allergiques, bannir œufs, arachides et autre lait de vache relève du parcours du combattant, mais s’avère obligatoire sous peine de frôler le choc anaphylactique. Un crève-cœur quand certains aliments nous tiennent particulièrement à cœur !
Mais au-delà de ce renoncement, notre mode de vie dans son ensemble doit évoluer. Un sevrage total de médicaments superflus couplé à une diminution drastique des produits chimiques au quotidien pourrait pacifier notre système immunitaire affolé.
Mais aussi une réintroduction progressive de microbes sains via des circuits courts, des légumes frais non lavés ou des animaux de compagnie ! Car finalement, ce n’est pas tant la nourriture elle-même qui nous rend allergiques que le manque de biodiversité dans notre environnement. Un changement de paradigme qui demande du temps, mais qui pourrait, à terme, dompter des réactions immunes devenues totalement excessives.
Des cas exceptionnels nécessitant l’automutilation
Certains cas très graves d’allergie alimentaire à médiation cellulaire, comme à la viande de bœuf, se caractérisent par l’absence totale de symptômes immédiats. La réaction allergique peut alors mettre 5 à 8 heures à se déclencher !
Quand les premiers symptômes apparaissent enfin, tels maux de ventre, fatigue extrême et tensions musculaires, il est déjà trop tard. Le corps est déjà saturé de l’allergène, que les vomissements spontanés ou médicamenteux ne suffisent plus à éliminer totalement ! L’anaphylaxie approche à grands pas.
Et il ne reste alors plus qu’une solution pour éliminer les résidus de l’aliment responsable. Se faire vomir soi-même. Un dernier recours radical, traumatisant, mais qui peut sauver la vie, en attendant que la recherche médicale permette de mieux comprendre et de contrôler ces emballements épidermiques.
Pour ce faire, il faut peut-être utiliser la stimulation manuelle du réflexe nauséeux, méthode certes désagréable et délicate, mais qui peut clairement faire la différence entre la vie et la mort dans cette course contre-la-montre.