Frais professionnels en portage salarial : fonctionnement

Le portage salarial attire de plus en plus de professionnels indépendants en raison de sa simplicité administrative, de sa protection sociale complète ainsi que de la possibilité de déduire des frais professionnels contrairement à la micro-entreprise. Ce mécanisme permet d’optimiser le revenu net du salarié porté.
Plan de l’article
Les frais professionnels déductibles en portage salarial
Des frais qui doivent être en lien avec l’activité du salarié porté
Un salarié porté ne peut faire passer en frais professionnels que des dépenses strictement justifiées par son activité. Cela implique une corrélation directe entre la dépense et la mission ou l’activité professionnelle. Chaque dépense déduite doit démontrer son intérêt pour l’activité professionnelle : il s’avère donc impossible de comptabiliser des achats à caractère personnel, tels qu’un abonnement sportif ou encore se faire financer ses vacances…
Pour qu’un achat soit considéré et accepté, il doit servir à l’accomplissement de la mission confiée ou contribuer au développement de son activité professionnelle. Dans tous les cas, les sociétés de portage vérifient systématiquement la justification de chaque dépense, à travers la fourniture de pièces justificatives (factures, justificatifs de déplacement, relevés détaillés..). Cela permet de protéger le salarié porté mais aussi la société de portage d’un risque de redressement en cas de contrôle de l’URSSAF.
Exemples de catégories de frais déductibles
Les frais déductibles en portage salarial via Jump couvrent un vaste panel. Les plus fréquents relèvent des déplacements professionnels : indemnités kilométriques, billets de train ou d’avion, taxi, hébergement et repas. Vous pouvez également déduire vos dépenses liées à l’acquisition de matériel ou d’outils informatiques (achat d’ordinateur, de logiciels, téléphone professionnel, mobilier type chaise de bureau…), sous réserve d’une justification précise et d’un amortissement sur plusieurs mois si le prix dépasse certains seuils.
Les frais de documentation professionnelle (livres spécialisés, abonnements à des revues en ligne), de formation (MOOC, conférences et salons…) entrent dans la catégorie des frais déductibles, tant qu’ils servent véritablement à l’activité. Il en va de même pour les dépenses de télétravail comme l’abonnement Internet ou la part de la facture d’électricité, évaluée au prorata de l’utilisation professionnelle.
D’autres frais sont également éligibles comme les frais de bouche, l’assurance du logement pour l’usage professionnel, la taxe foncière, les charges de copropriété ou encore certains cadeaux à la clientèle qui sont évalués au cas par cas.
Un certain pourcentage est appliqué pour déduire chacun de ces frais.
L’impact des frais professionnels sur son salaire de salarié en portage
Des frais non imposables
Le principal avantage du portage salarial, au-delà de la simplicité administrative, réside dans l’optimisation nette du revenu : en déduisant ses frais professionnels, le salarié porté réduit la base de calcul de ses cotisations sociales et impôts, tout en conservant ses droits à la protection sociale. Cette optimisation se traduit par un mécanisme simple : la société de portage prélève d’abord les frais de gestion sur le chiffre d’affaires réalisé, puis elle déduit le montant des frais professionnels déclarés et validés, enfin elle calcule le salaire net à distribuer.
Les frais professionnels remboursables n’entrent donc pas dans le salaire brut imposable, ni dans l’assiette des cotisations sociales.
Cette exonération de charges et d’impôts se trouve cependant limitée par le montant annuel ou mensuel maximal autorisé, ainsi que par la validité de la nature de la dépense.
À noter, il existe également d’autres mécanismes pour optimiser son salaire en portage notamment les chèques culture, l’accès à un PEE, le lissage de salaire (selon les sociétés de portage)…
Les plafonds et barèmes de l’Etat applicables aux frais professionnels
La réglementation fixe de manière stricte les plafonds et barèmes applicables aux différents types de frais professionnels.
Pour certains frais l’URSSAF met à disposition des barèmes précis : les indemnités kilométriques, par exemple, suivent le barème officiel publié chaque année par l’administration fiscale. Dans ce cas, le barème prend en compte la puissance administrative (entre 3 CV et moins et jusqu’à 7 CV et plus) et le nombre de kilomètres parcourus. À titre d’exemple, les salariés portés avec Jump déduisent en moyenne 400 €/mois en frais de déplacement.
D’autres frais, comme les frais de repas sont également délimités (entre 7,40 € et 10,30 €) et dépendent de la situation du salarié. Ainsi l’URSSAF distingue : le salarié contraint de prendre son repas sur le lieu de travail, le salarié en situation de déplacement contraint de prendre son repas au restaurant et le salarié en situation de déplacement non contraint de prendre son repas au restaurant. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre société de portage pour plus de renseignements sur les modalités de prise en charge en tant que salarié porté. Par exemple, avec Jump se sont en moyenne 250 € qui sont déduits par mois pour les frais de repas et d’hébergement.