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La Métro invite les habitants à donner leur avis sur la gestion des déchets

« Imaginez un peu les déchets de demain ». Voici le défi qui a été lancé par Grenoble-Alpes Métropole jusqu’au 16 avril prochain. En effet, les habitants du territoire de la Métro sont invités, durant ces quelques jours, à se prononcer pour ou contre les 3 scénarios qui leur sont proposés. Ceux-ci sont issus d’une première concertation qui a eu lieu en septembre 2016. Il s’agissait d’une volonté affichée par la Métro de construire l’évolution du schéma d’organisation et de gestion des déchets.

La continuité

Premier scénario sur la table : miser sur la continuité. L’idée ? Conserver le mode de gestion actuel tout en affinant la valorisation de la matière organique. Les témoignages recueillis montrent que ce choix limiterait les coûts, avec des investissements sous contrôle. Concrètement, le développement du compostage, la modernisation des déchèteries ou la création de nouvelles ressourceries viendraient enrichir l’existant, sans révolutionner l’organisation. Ce scénario vise 17 % d’économie de matières premières sur un an, et annonce la création de plus de 125 emplois, pour une enveloppe totale d’environ 238 millions d’euros.

Le scénario du changement

Face à la prudence, la Métro propose aussi un virage assumé. Ce deuxième scénario parie sur des équipements renforcés : davantage de conteneurs pour le verre et le plastique, des sites de compostage supplémentaires. Au programme, la construction de 12 déchèteries neuves et la mise en place de 5 ressourceries. L’investissement grimpe à 244 millions d’euros. En retour, la Métro table sur une baisse de 29 % de l’utilisation de matières premières et plus de 200 nouveaux emplois.

Ce choix implique un engagement fort côté usagers : il faudra adapter ses habitudes, trier avec plus de rigueur, intégrer de nouveaux gestes. La collectivité, de son côté, promet de renforcer les équipes pour accompagner les habitants et lutter contre le laisser-aller en matière de déchets.

Le scénario pionnier

Troisième option : aller plus loin, viser l’avant-garde. Ce scénario ne se contente pas d’améliorer l’existant mais pousse la Métro à dépasser les meilleures performances recensées en ville. Il colle aux recommandations de la Cour des comptes et nécessite un effort financier marqué : 240 millions d’euros, pour un résultat qui s’annonce sans équivalent sur le territoire. Ici, on parle de 235 emplois créés, et d’un objectif de 35 % d’économie sur les matières premières. Un cap ambitieux, qui exige un vrai saut collectif.

Au bout du compte, chaque scénario dessine un futur différent pour la gestion des déchets à Grenoble. Entre prudence et audace, le choix appartient aux habitants : leur réponse aujourd’hui façonnera la Métro de demain. Qui osera franchir le pas ?