Loisirs

Randonnée dans les gorges du Verdon, une expérience à vivre absolument

Rien ne vous prépare vraiment à ce qui vous attend lorsqu’on décide de mettre le cap sur les gorges du Verdon. Le parking du col de l’Olivier marque le point de départ : on laisse la voiture derrière soi, on avance vers l’inconnu.

Les tufs, ces curiosités géologiques, intriguent les archéologues. Ils les étudient, retraçant les paysages disparus et déchiffrant le climat passé à travers l’empreinte délicate des végétaux fossilisés. Dès les beaux jours, une navette facilite la liaison entre le Point Sublime et le Chalet de la Maline, histoire de mieux organiser sa visite. Ici, petite digression : on raconte que les premières boules de pétanque, cloutées, ont vu le jour dans le village voisin, héritage inattendu d’un coin où les traditions ne manquent pas. Pour découvrir tous les secrets du canyon, la maison des Gorges du Verdon à La Palud se révèle une ressource précieuse.

Comment résister à l’appel des villages, à la limpidité des rivières, ou aux lacs qui invitent à la détente ? Ceux qui souhaitent profiter pleinement du lac de Sainte Croix ou parcourir les Gorges du Verdon peuvent consulter des ressources locales avant le départ. Parfois, un médiateur scientifique ou culturel accompagne la promenade, distillant son savoir tout au long d’une marche en Haute Provence.

Quand l’automne s’installe, les sous-bois s’allument dans des tons vifs, éclipsant sans mal bien des festivités exotiques. L’atmosphère du Verdon marque durablement, impossible d’y rester insensible.

Un plan, une feuille de route : longer la rive gauche pour rejoindre Trigance, avant de rattraper la D952 en direction du lac. Mais un contretemps bouscule l’organisation. Il est 11h30, l’anniversaire approche, la route est longue… Il faudra faire demi-tour. Les gorges patienteraient, pour cette fois, ce ne serait pas notre journée.

Sur le chemin des millénaires, en passant par le Verdon

Le nom de scolopendre donné à cette fougère s’inspire du dessin caractéristique de ses frondes. Sur les affleurements pierreux, les plantes aromatiques règnent en maître, libérant leurs senteurs au moindre souffle de vent.

Dans les basses gorges flotte une impression singulière, presque spirituelle, palpable dans l’atmosphère. Pour approfondir ses connaissances, la maison des Gorges met à disposition un extrait du GEOBOOK Balades nature en France.

En suivant la route, le balisage « gorges du Verdon rive gauche » indique la voie qui s’accroche à la falaise. Ici, la roche plonge droit vers les profondeurs du canyon. À Quinson, dans le Parc Naturel Régional du Verdon, l’Office de Tourisme regorge d’informations concrètes. Les amateurs de balades nature y trouveront aussi de nombreux itinéraires.

On se lance parfois sur ces sentiers à l’aveugle, sans rien en savoir. Prévoir trois heures pour venir à bout des sept kilomètres du circuit, avec cent mètres de dénivelé. Le fustet, facilement reconnaissable à la régularité de sa silhouette, séduit par ses effluves qui rappellent la mangue. Les paysages qui défilent ne demandent qu’à être photographiés. Quant au GEOBOOK évoqué plus haut, il figure parmi les références locales.

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Les neuf premiers kilomètres, dès l’aube, ont eu raison de nous. Sur cette route étroite, difficile de dépasser les 30 km/h. Certaines feuilles, quand on les froisse, laissent échapper un parfum singulier. Pour ne pas se tromper de timing, plusieurs outils se révèlent utiles : carnet de randonnée, calendrier ou applications météo. Une préparation plus rigoureuse aurait permis de savoir que le lac de Sainte Croix signale la fin des gorges : la magie opère, mais le grand spectacle du canyon ne commence qu’au-delà. Rien ne remplace la combinaison marche, observation et respiration pour savourer l’instant.

L’objectif initial était de découvrir ces fameuses gorges. De l’autre côté, la végétation se décline en trois teintes de vert, chaque nuance révélant une essence différente du Verdon. La descente se montre parfois raide, empruntant un flanc baigné de soleil, à la saveur méditerranéenne affirmée.

Dans les Alpes de Haute-Provence, l’activité culturelle bat son plein. Les Gorges du Verdon sont longtemps restées à l’écart, ignorées du grand public jusqu’au XXème siècle. GPS réglé sur la bonne latitude, on plonge dans la vallée encaissée : fraîcheur, ombre, et une succession de cascades de tuf témoignent d’une géologie en pleine évolution. Le chemin épouse la gorge, chaque pas offre un point de vue nouveau.

À chaque virage, le Verdon révèle un panorama de plus, saisissant et brutal dans sa beauté. Pour randonner en toute sécurité, des guides professionnels accompagnent volontiers les marcheurs, qu’ils soient novices ou avertis.

Un exemple frappant : ce matin-là, départ de Quinson, baskets serrées, le ciel chargé. La pluie devient plus acide au fil de son parcours, participant patiemment à la sculpture du paysage. Les randonneurs peuvent se garer au Point Sublime, puis profiter de la navette pour rejoindre le Chalet de la Maline et entrer dans l’un des plus vastes canyons d’Europe. Les panneaux jalonnent la marche, retraçant l’histoire du lieu, de la Préhistoire à l’époque contemporaine.

Le temps s’accélère. À l’approche de midi, priorité au repas d’anniversaire, les gorges attendront bien encore un peu. Un arrêt à la chapelle permet à chacun de laisser un mot, une pensée dans le cahier prévu à cet effet. Les chauves-souris, habitantes discrètes, trouvent ici un refuge pour s’abriter et se reproduire.

Sur le chemin des millénaires, en passant par le Verdon

En contrebas, le Verdon poursuit sa route silencieuse, sans que nulle part n’offre la possibilité de poser le pied. Des panneaux illustrés ponctuent le parcours, invitant à s’arrêter pour apprendre encore. Pour profiter intensément de la journée, mieux vaut stationner sa voiture au Point Sublime et emprunter la navette vers le Chalet de la Maline : une immersion totale dans le canyon.

Petit clin d’œil à la faune : le blageon, minuscule poisson d’une vingtaine de centimètres, parcourait autrefois l’entier bassin du Rhône. La scolopendre, une fougère singulière, s’étire jusqu’à 40 cm, dévoilant sur sa face inférieure des alignements bruns évoquant des pattes d’insectes. À Moustiers-Sainte-Marie, les conseillers de l’Office de Tourisme répondent à toutes les curiosités. Au creux de la vallée, l’ombre et la fraîcheur s’unissent aux cascades de tufs pour composer un décor vivant, tout droit sorti de l’imagination de la nature.

Souvenir d’une journée partagée, rythmée par la bonne humeur. Le balisage jaune accompagne la progression, pendant que le médiateur ponctue la balade d’histoires et de légendes locales. Impossible de manquer, lors d’un détour en voiture, la spectaculaire route des Crêtes. Depuis le rocher de la Caillandre, la vue embrasse toute la plaine de Quinson. Pour les plus sportifs, le sentier de l’Imbut propose un challenge de 10 km à travers des paysages impressionnants. Que préfère-t-on ? Mer, montagne ou campagne, chacun s’y retrouve au cœur de la Provence, entre variétés de paysages et abondance de faune et flore.

Découvrez les merveilles naturelles des gorges du Verdon à pied

Les Gorges du Verdon comptent parmi les sites les plus singuliers d’Europe, véritable faille éclatante au milieu de la Provence. Suivre les sentiers, c’est s’offrir chaque fois une alternance de parois abruptes et de végétation foisonnante.

Le sentier Martel, réputé exigeant, attire les randonneurs aguerris. Il longe la rivière et dévoile des panoramas à couper le souffle. L’effort demandé n’est pas anodin ; la satisfaction d’atteindre l’arrivée va de pair avec l’intensité de l’expérience.

Un autre parcours, le Sentier Blanc-Martel, d’une douzaine de kilomètres, offre des points de vue proches mais se montre moins sportif. D’autres chemins, plus secrets, mènent au Plateau de Valensole ou jusqu’à Moustiers-Sainte-Marie et ses ruelles perchées.

Pour qui préfère la verticalité, plusieurs voies d’escalade, aux Cavaliers ou à la Paroi Rouge, invitent à explorer des falaises préservées, loin de l’agitation.

Difficile de rester indifférent devant la couleur saisissante du Verdon : turquoise, pur, simplement irrésistible. Entre deux sentiers, une baignade s’impose naturellement pour se rafraîchir.

Envie de sensations ? Le rafting mené par des moniteurs permet de goûter aux rapides et aux courants puissants du Verdon, pour une aventure grandeur nature.

À la recherche d’un sentier qui sort des sentiers battus ? Les Gorges du Verdon offrent une expérience à part, au plus près d’une nature spectaculaire.

Comment préparer au mieux votre randonnée dans les gorges du Verdon

Avant de partir à l’assaut des Gorges du Verdon, une préparation sérieuse s’impose. Voici quelques repères pour anticiper au mieux cette expérience :

  • Des chaussures robustes sont indispensables, capables d’amortir les aspérités et de soutenir la marche sur un terrain parfois irrégulier.
  • Pensez aux bâtons de marche, toujours utiles pour stabiliser vos pas dans les passages délicats.
  • N’oubliez pas l’eau : 1,5 litre minimum par marcheur, surtout sous le soleil d’été, et davantage si la randonnée s’allonge.
  • Contre les méfaits du soleil, équipez-vous d’un bonnet, de crème solaire et de vêtements légers mais couvrants.
  • Pour un coup de fouet en chemin, prévoyez des en-cas énergétiques ou fruits secs. Prendre le temps d’un pique-nique permet aussi de savourer le panorama.
  • Un détour par la météo s’impose avant le départ, tout comme un rapide échange avec l’office de tourisme local pour vérifier la praticabilité des sentiers.

Le Verdon récompense celles et ceux qui prennent le temps de bien préparer leur parcours. Quelques précautions, un brin d’organisation, et l’aventure prend tout son sens, là où la nature se livre sans filtre ni détour.