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Durée de vie DPE : combien de temps dure un Diagnostic de Performance Énergétique ?

Un chiffre tombe comme un couperet : tout DPE établi avant le 1er juillet 2021 sera obsolète dès le 1er janvier 2025, peu importe la note obtenue à l’époque. À l’inverse, les diagnostics réalisés après cette date profitent d’une validité de dix ans, sauf si des travaux majeurs viennent bouleverser la performance énergétique du bien.

Des vendeurs voient donc leur DPE remis en question plus tôt que prévu, même si le document leur semblait tout récent. Les textes changent fréquemment, obligeant chaque propriétaire ou bailleur à la plus grande attention au moment de vendre ou louer son logement.

Combien de temps un DPE reste-t-il valable en 2025 ?

La question de la validité du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) a souvent de quoi perdre les propriétaires et les professionnels. Pour 2025, la règle est claire : tout DPE réalisé après le 1er juillet 2021 reste valable dix ans, sauf si des travaux de rénovation énergétique viennent modifier la performance du logement. Cette durée, désormais inscrite dans la loi, vise à garantir des diagnostics fiables et actualisés.

Pour les diagnostics plus anciens, le calendrier ne laisse place à aucune ambiguïté. Les DPE réalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 ont déjà perdu toute valeur depuis fin 2022. Ceux établis entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021 arrivent à expiration le 31 décembre 2024. La transition entre anciens et nouveaux diagnostics s’effectue donc par étapes, afin de fiabiliser l’information transmise lors des transactions.

Voici les principaux cas de figure qui s’appliquent selon la date de votre DPE :

  • DPE postérieur au 1er juillet 2021 : valable 10 ans
  • DPE entre 2018 et mi-2021 : expire fin 2024
  • DPE antérieur à 2018 : déjà caduc

Les autres diagnostics immobiliers suivent chacun leur propre temporalité : six mois pour l’ERP ou les termites, trois ans pour le gaz, l’électricité ou l’assainissement, durée illimitée pour Carrez, l’amiante négatif ou le plomb sous seuil. Cette diversité impose une organisation millimétrée du dossier de diagnostic technique à chaque transaction. Une erreur ou un oubli peut coûter cher, tant sur le plan juridique que financier.

Ce que dit la réglementation sur la durée de vie du DPE

Depuis le 1er juillet 2021, le Diagnostic de Performance Énergétique s’inscrit dans un cadre législatif bien plus strict. Il est désormais opposable : le propriétaire engage sa responsabilité lors d’une vente ou d’une location, et le DPE peut servir de preuve dans une procédure judiciaire. On n’est plus face à un simple document d’information, mais devant une pièce centrale du dossier immobilier.

Les textes continuent d’évoluer. La loi du 30 juin 2025 ajuste certains points, et un arrêté du 26 août 2025 prévoit, à partir du 1er janvier 2026, une actualisation du mode de calcul. Pour l’heure, la méthode « DPE-3CL 2021 » reste la référence, remplaçant les anciens calculs basés sur les factures. Cette évolution permet des évaluations plus homogènes, plus faciles à comparer d’un bien à l’autre.

Chaque DPE doit comporter un QR code afin de permettre sa vérification sur le site de l’ADEME. Ce système limite les fraudes et renforce la traçabilité des diagnostics. Un DPE établi selon une méthode antérieure à 2021 ne répond plus aux exigences actuelles et voit donc sa validité restreinte.

Pour résumer les échéances selon la date de réalisation du diagnostic :

  • Diagnostics effectués entre 2013 et 2017 : valides jusqu’au 31 décembre 2022
  • Diagnostics réalisés de 2018 à mi-2021 : valides jusqu’au 31 décembre 2024
  • Diagnostics postérieurs au 1er juillet 2021 : valides dix ans

Vérifier la performance énergétique d’un logement ne se limite donc plus à une formalité. Les nouvelles règles imposent transparence et précision, sécurisant les transactions et accélérant la rénovation du parc immobilier.

Renouvellement du DPE : quand et comment s’y prendre ?

Impossible de prendre à la légère la validité d’un Diagnostic de Performance Énergétique. Passé le délai de dix ans, ou la date butoir pour les DPE plus anciens,, le document n’a plus aucune valeur légale. Propriétaires et bailleurs doivent surveiller de près l’échéance, sans quoi la vente ou la location du bien devient impossible. Même si votre DPE affichait encore une durée sur le rapport, celui-ci expire de façon anticipée s’il a été réalisé entre 2018 et juin 2021 : il ne sera plus valable dès le 31 décembre 2024.

Le renouvellement ne se fait pas automatiquement. Il faut solliciter un diagnostiqueur certifié, accrédité par un organisme reconnu par le Cofrac. Ce professionnel réalise un bilan énergétique conforme à la méthode DPE-3CL 2021 et transmet le résultat à l’ADEME. En cas de travaux de rénovation énergétique (isolation, changement du chauffage, remplacement des fenêtres…), un nouveau DPE est également requis, car la consommation du logement a évolué, même si la date d’expiration initiale n’est pas atteinte.

Pour les logements classés F ou G, la réglementation impose l’accomplissement d’un audit énergétique avant toute vente. Cette obligation concernera aussi les logements en classe E à partir de 2025. Il est conseillé d’anticiper : certains professionnels proposent une estimation gratuite de la classe énergétique en amont de la commande du DPE officiel. Les délais pour obtenir un rendez-vous peuvent s’allonger lors des pics d’activité, mieux vaut donc s’y prendre à l’avance.

Voici les points à retenir pour éviter toute mauvaise surprise avec le DPE :

  • Un DPE à jour est indispensable avant la mise en vente ou en location.
  • Un diagnostic périmé ou non conforme bloque la transaction et peut entraîner des sanctions.
  • La certification du diagnostiqueur conditionne la validité du document.

Jeune femme lisant un certificat DPE dans une cuisine lumineuse

Vente, location : quelles conséquences concrètes pour votre projet immobilier ?

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) s’est imposé comme la pièce centrale de toute transaction immobilière. Que vous vendiez ou que vous louiez, impossible d’y échapper : il faut présenter un DPE à jour dès la première étape. La classe énergétique, de A à G, doit figurer sur chaque annonce, ce qui informe d’emblée locataires et acquéreurs sur la performance du bien et sa conformité aux exigences.

Un DPE expiré ou non conforme, et tout s’arrête : impossible de signer un compromis, de conclure un bail ou de finaliser la vente. Le propriétaire engage sa responsabilité en cas d’erreur : vice caché, annulation, sanctions pécuniaires… L’absence d’affichage du DPE en annonce peut coûter jusqu’à 3 000 €, voire le double en cas de récidive ou de transmission défaillante au locataire.

La loi Climat et Résilience a durci les règles. Dès 2025, les logements classés G ne pourront plus être loués, F en 2028 et E en 2034. Un bien considéré comme passoire thermique risque de sortir du marché locatif, même si un bail est en cours. L’ensemble des diagnostics obligatoires, amiante, plomb, gaz, électricité, Carrez, assainissement, ERP, s’intègre au dossier de diagnostic technique (DDT) à remettre à l’acquéreur ou au locataire.

Trois points clés s’imposent à tous ceux qui préparent une vente ou une location :

  • Le DPE engage la responsabilité civile et pénale du propriétaire.
  • La validité du DPE conditionne la légalité de la transaction.
  • Le classement énergétique du bien détermine ses perspectives sur le marché.

Le diagnostic de performance énergétique n’est plus une simple formalité : il s’impose comme le sésame qui ouvre, ou ferme, la porte de la transaction. À chaque échéance, c’est le projet immobilier qui se joue.