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Les critères essentiels pour bien choisir sa poterie

On croise des poteries sur tous les continents, de la Provence aux villages africains, et l’argile semble traverser les âges sans perdre de sa superbe. En réalité, la céramique n’a jamais été aussi présente et variée. Pourtant, choisir la bonne poterie ne s’improvise pas. Voici quelques repères pour s’y retrouver.

Tenir compte de la plasticité

Avant d’opter pour une poterie, un critère s’impose : la plasticité de l’argile utilisée. Pour approfondir le sujet, Pépinière Bonventre propose de nombreux éclairages. Mais concrètement, la plasticité, c’est la capacité de la terre à être façonnée, modelée, sans casser ni se déformer trop vite. Cette qualité dépend directement de la taille des particules d’argile, mais aussi de leur humidité. Plus la terre est humide, plus elle devient malléable, au risque cependant de perdre sa tenue, de voir les pièces se gondoler ou s’affaisser pendant le travail ou la cuisson. À l’inverse, une plasticité trop faible conduit à des cassures et des fissures dès les premiers gestes. Il arrive aussi que certaines terres restent peu plastiques, même si elles paraissent humides. Détail qui compte : une poterie qui ne tient pas la forme avant même d’être cuite n’a aucune chance de durer.

Faire le choix en fonction de la porosité de la poterie

Autre point à examiner de près : la porosité de la pièce. Ce paramètre indique la capacité de la pâte céramique à absorber ou retenir l’eau. Selon l’utilisation prévue, il peut tout changer. Par exemple, la faïence est réputée pour sa porosité contrôlée, ce qui la rend idéale pour certaines utilisations. À l’opposé, la porcelaine et le grès deviennent quasi-imperméables lorsqu’ils sont bien cuits. Cette différence intervient directement dans le choix d’une poterie compatible avec le lave-vaisselle ou adaptée à la conservation des aliments. La robustesse d’une pièce dépend aussi de ce taux de porosité : plus la céramique est vitrifiée, moins elle absorbe l’eau et plus elle résiste aux chocs du quotidien. Il suffit de comparer une vieille faïence ébréchée à une tasse en grès encore neuve pour s’en convaincre.

Considérer la température de cuisson

La température de cuisson s’invite également dans la sélection. Chaque type d’argile possède une plage de température idéale, indiquée sur sa fiche technique, et ce détail a des conséquences directes sur la réussite de la pièce. Une cuisson trop forte peut faire fondre ou déformer la poterie, voire la brûler purement et simplement. Pour le grès ou la porcelaine, la maîtrise de cette étape est d’autant plus décisive : la moindre erreur ruine des heures de travail. Se pencher sur ce point permet d’éviter de mauvaises surprises une fois la pièce sortie du four.

Choisir une poterie, c’est donc bien plus qu’une question de style ou de couleur. Chaque détail technique, plasticité, porosité, température de cuisson, dessine la frontière entre l’objet décoratif et la pièce qui traversera le temps. Face à l’étagère, entre deux vases, il suffit parfois d’un geste, d’un regard plus attentif, pour dénicher l’objet qui racontera vraiment votre histoire.