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Ce qu’il vaut mieux éviter pour réussir son projet entrepreneurial

Se lancer dans la création d’une entreprise est un rêve pour beaucoup, mais combien échouent à cause d’erreurs évitables ? Cet article met en lumière les erreurs à éviter création entreprise, de la négligence du business plan au manque de préparation, en passant par l’isolement ou le choix d’un statut juridique inadapté. Découvrez stratégies, exemples concrets et bonnes pratiques pour transformer votre projet en succès, en alignement avec les tendances du marché et les attentes des clients.

Sommaire

  1. Créer son entreprise pour les mauvaises raisons
  2. Ne pas réaliser de Business plan et d’étude de marché
  3. S’isoler et vouloir tout faire seul
  4. Négliger les dispositifs d’aide à la création d’entreprise
  5. Choisir le mauvais statut juridique
  6. Négliger la communication et le marketing
  7. Sous-estimer l’importance de la comptabilité
  8. Recruter trop tôt
  9. Ne pas s’accorder de pause
  10. Abandonner trop tôt
  11. Ne pas se concerter avec ses proches
  12. Créer une entreprise sans avoir préparé son projet
  13. Ne pas prendre le temps de tester son offre

Créer son entreprise pour les mauvaises raisons

Certains rêvent de s’extraire de leur routine, guidés par un désir de reconnaissance ou l’idée faussée d’une liberté sans contrainte. Mais démarrer avec, pour seule boussole, la recherche de succès rapide ou la volonté d’impressionner, mène vite à l’impasse. Si la motivation ne repose pas sur un besoin concret ou une vision claire de ce que suppose l’entrepreneuriat, la chute guette. Mieux vaut s’appuyer sur l’envie de résoudre un vrai problème, d’apporter une valeur sincère, et accepter le marathon plutôt que de viser le sprint.

Ceux qui s’accrochent parce qu’ils croient à leur projet, et non à une image fantasmée du chef d’entreprise, sont bien mieux armés pour affronter les revers et saisir les bonnes occasions. L’expérience prouve que la capacité à persévérer, la passion et la lucidité forment un trio gagnant, loin devant la simple envie de briller.

Ne pas réaliser de Business plan et d’étude de marché

Paramètre

Taux de survie avec business plan

Taux de survie sans business plan

Survie à 1 an

Plus de 90%

Donnée non disponible

Survie à 3 ans

74%

Donnée non disponible

Survie à 5 ans

61%

Donnée non disponible

Comparaison avec 2010

72% à 3 ans / 60% à 5 ans

Donnée non disponible

Impact du statut juridique

Une société a presque deux fois plus de chances d’être pérenne à 5 ans

Risque accru de fermeture

Impact de l’expérience du porteur

Augmente les chances de pérennité

Déficience dans la gestion des défis

Impact des moyens financiers

+ de 80 000 € investis = meilleures chances

Manque de préparation financière

Impact de l’emplacement

Mieux vaut éviter Paris (40% de moins de pérennité)

Implantation urbaine complexe

Certains sautent directement dans le bain sans passer par l’étape “papier”. Pourtant, sans business plan, impossible de visualiser les obstacles financiers, de mesurer ses besoins, d’anticiper les difficultés devant soi. Ce n’est pas seulement un dossier à présenter à la banque. C’est un outil qui éclaire chaque choix et pousse à la cohérence. Toute la démarche de structuration est d’ailleurs détaillée ici : impossible de se tromper de direction si l’on a pris le temps de se poser les bonnes questions dès le départ.

L’autre angle mort, c’est l’étude de marché. Sans prendre la peine de vérifier à qui s’adresse vraiment son produit ou service, on avance au jugé, en espérant que la chance fasse le reste. Mais “espérer” n’a jamais protégé une jeune entreprise des réalités du terrain : concurrence, attentes clients, réseaux de distribution… Il faut connaître et décrypter son environnement pour ne pas s’épuiser inutilement.

S’isoler et vouloir tout faire seul

De nombreux porteurs de projet s’imaginent qu’ils doivent porter l’intégralité du fardeau. Pourtant, rester enfermé dans sa bulle multiplie la fatigue et diminue la capacité à repérer ses propres failles. Personne ne maîtrise tous les rouages de l’entreprise. Oser demander de l’aide, s’appuyer sur d’autres regards ou tester son idée face à autrui, ce n’est jamais un renoncement.

Pour étoffer son approche et éviter de s’essouffler seul, plusieurs options existent :

  • Intégrer une CAE (Coopérative d’Activité et d’Emploi) pour progresser et confronter son projet à l’expérience d’autres entrepreneurs.
  • Se rapprocher d’associations d’entrepreneurs qui favorisent l’entraide et l’échange de bonnes pratiques.
  • Opter pour les espaces de coworking qui stimulent la créativité et permettent des rencontres parfois décisives.
  • Profiter de programmes de mentorat, comme ceux proposés par Réseau Mentorat France, afin de bénéficier d’un accompagnement de terrain et de conseils avisés.

Prendre le temps d’écouter des retours francs, s’autoriser à douter publiquement ou à se confronter à la critique, cela permet de rectifier le tir bien plus vite que prévu, et d’éviter des ratés lourds de conséquences.

Négliger les dispositifs d’aide à la création d’entreprise

La France regorge de dispositifs, subventions, incubateurs et accompagnements financiers ignorés par la majorité des créateurs. Se tenir à l’écart de ces solutions, c’est se compliquer la tâche pour rien. Il existe des aides accessibles recensées ici, qui peuvent changer la donne au lancement du projet.

Mais l’argent n’est pas tout : être accompagné par un réseau, suivre une formation dédiée ou rejoindre un incubateur permet d’éviter l’isolement et de gagner en expertise. Ces filets, activés dès la genèse du projet, transforment la trajectoire d’une simple initiative en véritable projet viable.

Choisir le mauvais statut juridique

Faire un choix à la va-vite ou miser sur la simplicité du premier statut venu s’accompagne souvent de mauvaises surprises : fiscalité mal maîtrisée, protection sociale défaillante, rigidité administrative. Le vrai statut, c’est celui qui colle à la réalité de votre activité et à la prise de risque acceptée. Démarrer sous le régime de la micro-entreprise peut convenir, mais dès que la croissance s’amorce, basculer vers une structure plus robuste (SARL, SAS) s’impose.

Le bon statut protège, simplifie la gestion, et s’ajuste en fonction de l’évolution du projet. Prendre conseil auprès de professionnels et revoir régulièrement sa situation évite les rattrapages complexes, et les mauvaises surprises fiscales ou sociales qui plombent les chances de succès.

Négliger la communication et le marketing

Sous-estimer l’impact d’une stratégie de communication, c’est rester invisible. Sans un minimum d’efforts sur le site web, les réseaux ou du contenu pertinent, le projet peine à franchir le cercle amical. Pourtant, il existe des outils efficaces et à portée de main : réseaux sociaux, campagnes d’emailing ciblées, contenus de qualité pour donner envie et rassurer. Il ne s’agit pas d’investir des fortunes, mais de s’ancrer dans la réalité de ses futurs clients, là où ils sont, avec des messages adaptés.

À long terme, ces petits investissements réguliers ouvrent des portes, fidélisent, créent une image cohérente et transforment l’intérêt en chiffre d’affaires.

Sous-estimer l’importance de la comptabilité

Ne pas accorder de place sérieuse à la comptabilité revient à naviguer dans le brouillard : erreurs de trésorerie, retards de déclaration, contrôles et amendes à la clé. La rigueur comptable, épaulée par des outils adaptés comme Quadratus ou Sage Business Cloud, sécurise la croissance et limite les mauvaises surprises. Faire appel à un expert-comptable, même ponctuellement, aide à y voir clair et à prendre de bonnes décisions, surtout durant la première année où tout semble se bousculer.

Recruter trop tôt

Se précipiter sur une embauche dès les premiers contrats signés met la trésorerie sous tension et déstabilise l’organisation. Entre salaire, charges et implication humaine, le coût global est souvent mal estimé. Avant de passer ce cap, il vaut mieux travailler avec des freelances ou sous-traiter certains postes. Cela laisse la souplesse nécessaire à un démarrage progressif et à une montée en puissance maîtrisée sans risque démesuré.

Ne pas s’accorder de pause

Oublier de faire des pauses, c’est saper à petit feu sa capacité à décider et à innover. De courtes respirations, la délégation de certaines tâches, ou simplement se rendre disponible pour autre chose que son entreprise forment une véritable soupape. Notre énergie n’est pas inépuisable. S’autoriser des moments hors cadre, c’est revenir lucide et prêt à se battre au bon moment.

Abandonner trop tôt

Lancer sa boîte, c’est le pari du long terme. Les difficultés des débuts font partie du jeu et ne sont pas synonymes d’échec définitif. Nombreux sont ceux qui laissent tomber faute de résultats immédiats, alors même que la maturité d’un projet prend des mois, parfois des années. Être capable de pivoter, de tirer les leçons de ses erreurs et surtout de s’adapter marque la différence entre une simple tentative et une réussite affirmée.

Ne pas se concerter avec ses proches

Négliger le dialogue avec ceux qui partagent son quotidien génère rapidement des incompréhensions, voire des tensions. Un projet d’entreprise bouleverse inévitablement la vie personnelle. Prendre le temps de partager ses ambitions, d’écouter questions et doutes de son entourage permet de créer une base solide et un soutien moral qui, dans les tempêtes, devient un atout décisif.

Créer une entreprise sans avoir préparé son projet

Monter une structure “à la va-vite”, sans planifier ni cadrer, expose directement à des problèmes de fond : conflits de positionnement, soucis de gestion ou manque de vision. Utiliser un business model canvas, établir des prévisionnels minimaux, fixer un calendrier : ces étapes créent des repères et rassurent. Rien n’empêche de solliciter l’avis d’experts ou de s’appuyer sur des pairs déjà passés par là : leur retour évite souvent les maladresses fatales des débuts.

Ne pas prendre le temps de tester son offre

Lancer une prestation ou un produit sans évaluation auprès de vrais clients, c’est opérer sans filet, au risque de manquer la demande réelle ou de passer à côté d’attentes clés. Un test à petite échelle, la mise en place d’un MVP, ou quelques retours ciblés permettent de valider ses choix, d’ajuster avant l’investissement massif et d’éviter un retour en arrière coûteux. Quelques retours bien construits valent tous les concepts théoriques du monde.

Créer une entreprise, c’est bien plus que remplir un formulaire ou soigner sa plaquette. Les grands ratés viennent d’erreurs préparables : reflet trompeur sur les raisons du projet, isolement, mauvaise lecture du marché. Ceux qui avancent avec méthode, humilité, entourés et bien renseignés, font des tempêtes des impulsions pour aller plus loin. Le déclic pour transformer l’effort en réussite tient parfois à un simple pas de côté, un conseil écouté, ou la ténacité de celui qui ne lâche pas.