Activation de l’authentification à deux facteurs : pare-feu Fortigate sécurisé

Un code temporaire à usage unique ne garantit pas l’immunité contre toutes les attaques. Sur certains équipements, la double authentification ne s’active pas par défaut, exposant l’accès à des risques inattendus. Certaines méthodes d’authentification, jugées robustes hier, se révèlent aujourd’hui vulnérables à des techniques de contournement sophistiquées.
Des dispositifs comme les pare-feu Fortigate intègrent des options avancées pour renforcer la sécurité, mais leur configuration requiert une attention particulière. La moindre négligence dans le paramétrage peut compromettre la protection recherchée, même en présence de dispositifs d’authentification multiples.
Plan de l’article
Pourquoi l’authentification à deux facteurs est devenue indispensable pour la sécurité réseau
L’explosion des accès à distance, la montée en puissance des cyberattaques et l’ancrage du télétravail ont bouleversé les règles du jeu. Le temps où un simple mot de passe suffisait à protéger un réseau est révolu. L’authentification à deux facteurs (2FA), ou plus largement la MFA, s’impose désormais comme un bouclier incontournable pour préserver l’intégrité des systèmes, en particulier sur les infrastructures critiques telles que les pare-feu Fortigate.
Fortigate propose en standard la MFA et la 2FA sur les connexions VPN SSL, verrouillant ainsi l’accès au réseau interne. Ce double contrôle, fondé sur la combinaison d’un mot de passe et d’un code unique ou d’une notification push, ferme la porte même si un identifiant a fuité. En appliquant cette méthode aux accès VPN SSL FortiGate/FortiClient, le risque d’usurpation ou de prise de contrôle de comptes chute brutalement.
Les environnements Zero Trust prennent de l’ampleur. Fortinet propose FortiTrust Identity, une solution qui permet d’aller plus loin en centralisant l’authentification, en appliquant des politiques d’accès dynamiques et en renforçant le contrôle sur les utilisateurs, quel que soit leur emplacement.
Voici ce que l’implémentation de la MFA peut apporter concrètement :
- Protection renforcée des accès VPN SSL
- Diminution du risque en cas de vol de mot de passe
- Gestion précise des droits et des groupes d’utilisateurs
La MFA se pose donc en prérequis pour toute organisation qui vise à sécuriser ses flux, préserver la confidentialité de son réseau interne et répondre aux standards de sécurité contemporains.
Comprendre le fonctionnement de la 2FA sur un pare-feu Fortigate
Sur un pare-feu Fortigate, l’authentification à deux facteurs fonctionne avec une efficacité éprouvée. À chaque tentative de connexion, que ce soit via le VPN SSL avec FortiClient ou sur la console d’administration Fortinet, l’utilisateur doit franchir deux étapes : d’abord l’entrée classique (identifiant et mot de passe), puis la validation via un second facteur, code unique, notification mobile ou jeton physique. Ce dispositif ferme la brèche, même si les identifiants sont interceptés.
Tout l’enjeu repose sur une gestion rigoureuse des groupes d’utilisateurs. Ceux-ci sont souvent créés dans un Active Directory ou un annuaire LDAP, puis reliés à des groupes locaux FortiGate. Cette organisation permet d’ajuster les politiques de sécurité au profil de chaque groupe : les méthodes d’authentification s’adaptent au niveau de risque ou aux exigences métiers. Le portail VPN, véritable sas d’entrée, filtre les connexions selon ces règles.
La console d’administration bénéficie également de la 2FA. L’activation et la configuration s’effectuent depuis l’interface Fortinet, avec la possibilité d’intégrer des services externes via RADIUS ou des solutions cloud comme FortiTrust Identity. Cette dernière, intégrée au Fortinet Security Fabric, simplifie la gestion centralisée des accès et des identités. Résultat : une politique d’authentification cohérente sur tous les points d’entrée du réseau.
Pour illustrer la diversité des méthodes disponibles, voici les principaux leviers de configuration :
- Gestion centralisée : Active Directory, LDAP, FortiTrust Identity
- Contrôle granulaire : politiques par groupes, méthodes adaptées à chaque profil
- Protection étendue : VPN SSL, console d’administration, applications internes
Comment activer la double authentification sur Fortigate étape par étape
Pour démarrer, connectez-vous à l’interface d’administration de votre FortiGate et rendez-vous dans la section réservée aux utilisateurs. L’activation de l’authentification à deux facteurs consiste à ajouter une couche de sécurité supplémentaire à chaque connexion, qu’il s’agisse du VPN SSL, de la console d’administration ou d’applications internes.
Activez d’abord la fonction 2FA dans la rubrique correspondante. Sélectionnez les utilisateurs concernés et attribuez-leur la méthode la plus adaptée. Par défaut, FortiGate propose FortiToken Mobile pour générer des codes à usage unique. Vous pouvez aussi intégrer une solution tierce comme miniOrange ou Duo Security via RADIUS ou LDAP. Ces plateformes offrent plusieurs modes : application d’authentification (Google ou Microsoft Authenticator), clé matérielle YubiKey, OTP par SMS ou email.
Ensuite, paramétrez les politiques d’accès selon les groupes d’utilisateurs issus, par exemple, de l’Active Directory ou de votre annuaire LDAP. Cette association de groupes à des profils d’authentification garantit une granularité dans la gestion des accès. Ajustez le délai d’attente pour la validation du second facteur afin d’éviter qu’un utilisateur soit bloqué lors de la connexion.
Avant de généraliser la configuration, effectuez un test sur un compte pilote. Assurez-vous que la demande du second facteur apparaît bien lors de la connexion VPN SSL ou à la console d’administration. Grâce à cette souplesse, FortiGate permet d’aligner l’expérience utilisateur sur les exigences de sécurité réseau, tout en gardant la liberté de sélectionner les méthodes et règles à appliquer.
Questions fréquentes et conseils pour une mise en œuvre sans faille
Quels réglages privilégier pour une expérience utilisateur optimale ?
Le réglage du délai d’attente pour valider le second facteur joue un rôle décisif. Si le timeout est trop court, des utilisateurs risquent de se retrouver bloqués, faute de temps pour saisir leur code. Ce paramètre se règle dans la console FortiGate pour chaque usage (VPN SSL, accès à la console d’administration) et fait souvent débat lors des déploiements à grande échelle.
Peut-on protéger la console d’administration Fortinet par MFA ?
La console d’administration prend en charge la 2FA : parfois via une intégration directe, parfois grâce à une solution tierce comme miniOrange ou un SSO/MFA compatible. L’activation se déroule en quelques étapes : lier le compte administrateur à la méthode choisie, valider la séquence de connexion, puis étendre le dispositif à l’ensemble de l’équipe d’administration.
Pour faciliter la transition et vérifier la compatibilité, voici quelques recommandations :
- L’ajout d’une solution tierce simplifie l’intégration avec l’Active Directory et les autres annuaires d’entreprise.
- Pensez à vérifier la compatibilité des jetons matériels ou logiciels avec votre version de FortiGate.
Comment gérer licences, mises à jour et sauvegardes ?
La gestion centralisée passe par le portail support Fortinet. Depuis cette interface, vous pouvez surveiller l’état des licences Fortinet, planifier les opérations de maintenance et automatiser les sauvegardes de configuration. Cette organisation permet de maintenir la continuité des politiques security et d’assurer la conformité après chaque évolution du système.
Le support technique accompagne chaque étape, de la configuration initiale aux questions d’intégration complexe. Un échange régulier avec l’équipe support limite les mauvaises surprises et garantit que votre pare-feu FortiGate reste à la hauteur des menaces actuelles.
La sécurité n’a jamais été un acquis. Chaque configuration, chaque nouvelle règle, chaque facteur ajouté dessine une ligne de défense supplémentaire. Les outils existent : encore faut-il les exploiter à hauteur des enjeux. Qui choisira de relâcher sa vigilance devant la porte d’entrée numérique ?