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Les principales médailles décernées en France aux militaires

Dans l’armée, les médailles évoquent immédiatement des faits de bravoure, mettant en avant le courage ou l’abnégation de ceux qui les portent. Ces récompenses attribuées au cas par cas s’appuient sur un certain nombre de critères (points à comptabiliser, action à réaliser, citation à obtenir). Les principales médailles militaires françaises ont permis de remercier des personnes et des unités qui se sont dévouées pour la France, parfois au prix de leur vie.

Qui reçoit les médailles militaires en France ?

Une décoration militaire française est remise à une personne ou un à groupe d’individus ou à une entité dans le cadre de certains faits exceptionnels. Ces faits ont lieu principalement lors et dans les zones de conflit, où des unités militaires sont chargées d’intervenir.

Si la personne s’est distinguée toute seule, en mettant par exemple sa vie en péril pour accomplir un objectif visant à protéger la France, elle sera titulaire de la récompense. Si la distinction concerne toute une unité, c’est cette dernière qui aura l’honneur de remporter la médaille.

La médaille militaire, une distinction sans grade

Très haute distinction, mais dépourvue de grade, la médaille militaire, aussi appelée Légion d’honneur du sous-officier, met tous ses bénéficiaires sur le même piédestal. Les officiers généraux ne peuvent la recevoir qu’à titre exceptionnel. En effet, en 1852, date de sa création, la médaille militaire est instituée par Napoléon Bonaparte afin de permettre aux sous-officiers de recevoir leur propre décoration (ils partageaient auparavant la Légion d’honneur avec les officiers).

Exemples de récipiendaires connus de la médaille militaire

Jean Moulin, le maréchal Joffre, le maréchal Foch, Franklin Roosevelt (à titre posthume), le général Montgomery, Winston Churchill, Madame Rossini (cantinière), le 3ᵉ régiment de zouaves, le 3ème régiment étranger d’infanterie…

Des médailles mixtes pour les militaires et les civils

La médaille de la Défense nationale, pour la protection des populations

Cette médaille récompense notamment les actes militaires opérationnels ou de préparation aux opérations ayant pour but la protection des civils. Elle prend en compte le calcul de points attribués pour différents actes, comme :

– la garde ou la permanence ;

– le saut en parachute ;

– la mission de déminage ;

– la certification en langues étrangères ;

– la citation ou l’émission d’une lettre de félicitations.

L’échelon bronze est accessible avec 90 points et un an de service minimum. L’échelon or correspond à 800 points et 10 ans de service.

La médaille de la Gendarmerie nationale, pour les coups d’éclats

Il s’agit d’une décoration attribuée avec une grande réserve, qui ne doit théoriquement révéler que les gendarmes ayant fait preuve d’un immense courage. Elle est régulièrement reçue à titre posthume.

Exemples de récipiendaires connus de la médaille de la Gendarmerie nationale

Le colonel Beltrame, le général Favier, le capitaine Barril, l’adjudant-chef Clément…

La médaille des réservistes volontaires de défense et de sécurité intérieure

Cette distinction récompense soit la fidélité d’un réserviste engagé depuis au moins 3 ans, soit la qualité de ses services. La médaille des réservistes est aussi attribuée aux militaires volontaires qui ont été blessés ou tués au cours d’opérations.

Il y a 3 agrafes pour cette médaille, afin de différencier la Garde nationale (réserves opérationnelles et personnes œuvrant pour ces réserves), la Réserve citoyenne (réserves citoyennes), et le Partenaire de la Garde nationale (personnes œuvrant à l’engagement des volontaires et à l’accomplissement de leurs missions).

Des médailles mixtes pour les militaires et les civils

Il existe, parmi les médailles militaires françaises, certaines décorations qui peuvent être attribuées à la fois à des personnes ou des groupes de personnes dans le cadre militaire ou civil :

– la médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement ;

– la médaille de l’Aéronautique ;

– la médaille de la sécurité intérieure ;

– la médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme.