La grammaire lui échappe, mais il débrouille chaque tactique sur le terrain : Louis, 12 ans, sait marquer des buts, pas accorder les participes. Comment expliquer que tant d’élèves, à l’aise balle au pied ou devant une console, semblent perdre pied dès que sonne la cloche ? Les revers scolaires se répètent, obstinés, aux causes rarement évidentes.
Un prénom, un pronom, et soudain le monde bascule. Ce jour-là, Camille a rectifié d’un « Ce n’est pas “elle” : c’est “iel” ». La table s’est figée, quelques regards perdus, puis le silence s’est effrité en sourire. Il suffit parfois d’un mot pour tout remettre à sa place — ou tout déplacer. Choisir le bon prénom, adopter
Les monstres n’habitent pas toujours sous le lit. Parfois, ils se glissent dans les recoins de l’esprit, silencieux mais tenaces. L’enfance, ce territoire qu’on voudrait protégé, voit surgir ses premiers fantômes bien plus tôt qu’on ne l’imagine. On découvre alors que derrière un dessin griffonné ou un silence prolongé, une tempête intérieure peut s’installer. Près de la moitié des troubles psychiques prennent racine avant que l’adolescence ne pointe le bout de son nez. Loin des idées reçues, la santé mentale des plus jeunes se joue souvent à bas bruit, entre devoirs bâclés, nuits agitées et sourires effacés. Plan de l’articleLa […]